Travaux pour le patrimoine

Parmi les chantiers du Patrimoine que Christian Estrosi m'a demandé de porter, Saint-François est le plus emblématique. Situé au cœur de la vieille ville en secteur sauvegardé, cet ensemble patrimonial est constitué de quatre éléments majeurs de l'histoire de Nice : le Palais communal, ancienne mairie de 1576 à 1868 ; l'église et le couvent des franciscains, dont les parties les plus anciennes datent du XIIIe siècle et constituent l'ensemble le plus important de cette époque encore debout à Nice ; et la tour Saint-François.

Pour ce projet d’aménagement, j’ai constitué au plus tôt un Comité de pilotage réunissant les services de l’Etat et ceux de la Ville de Nice, que j’ai réuni 11 fois. Nous avons aussi pu présenter ce dossier en Commission Régionale du Patrimoine et des Sites, qui a félicité la Ville de Nice pour la qualité de son travail et a proposé d'inscrire la totalité de l'ensemble Saint-François aux Monuments Historiques, ainsi que de classer aux monuments historiques l'église des franciscains et le Palais communal, chose faite en 2020.

La Tour St-François a été ouverte au public en septembre 2019 : extraordinaire panorama à 360° sur Nice !

L’église et le couvent ont été réhabilités et aménagés pour que le Théâtre National de Nice, affectataire, puisse s’y établir : l’église est désormais une magnifique salle de spectacle modulable ; le couvent accueille le public pour la billetterie et la restauration.

Quant au Palais communal, le projet est en cours : il sera dédié à l’identité niçoise, au cœur d'un réseau comprenant le musée d'archéologie, le palais Lascaris, le musée Masséna, les fouilles archéologiques du Château et la crypte Pairolière.

L’Eglise-Abbatiale de Saint-Pons est un édifice majeur de l’histoire et du patrimoine niçois. C’est en effet sur son parvis que se sont déroulées les cérémonies de la dédition de 1388, quand le comté de Nice s’est donné aux comtes de Savoie. Elle conserve la mémoire d’un des plus anciens lieux de culte niçois et se présente comme la plus remarquable grande église baroque de la ville, classée au titre des Monuments historiques dès 1913. Malheureusement fermé au public depuis 1999, le bâtiment a été laissé à l’abandon.

Compte tenu de sa valeur, Christian Estrosi a souhaité engager un programme de préservation : clos et couvert de l’édifice, restauration des décors intérieurs, travaux nécessaires à l’ouverture de l’édifice au public.

Les travaux ont débuté en octobre 2016 et l'ouverture au public s’est déroulée le 10 mai 2019. Rétablie dans sa splendeur d’origine, l’église Saint-Pons est restituée au culte, mais sert aussi de décor à de nombreux événements culturels : conférences, expositions, concerts…

Devant, à la demande Christian Estrosi, lancer un programme de réhabilitation et de mise en sécurité du site classé de la colline du Château, compte tenu de sa dégradation et de sa fréquentation, j’ai institué en avril 2016 un Comité de pilotage, afin d’accompagner notre réflexion sur son aménagement. En effet les services de l’Etat (Direction Régionale des Affaires Culturelles, Architecte des Bâtiments de France, Inspecteur des sites) ont souhaité qu’un plan de gestion global fût adopté pour quinze ans dans le respect de la nature du site, classé depuis le 25 décembre 1935.

Nous avons établi des objectifs clairs : préserver le paysage, mettre en place un plan de gestion de la végétation pour améliorer la biodiversité et lutter contre l’érosion des sols, améliorer les accès, l’accueil et la création d’activités par la requalification de l’aire de jeux d’enfants en bois, par la préservation des clos boulistes et par le renouvellement de l’éclairage, permettre une découverte des patrimoines.

Le projet, que j’ai initié, continue son parcours.

Dans le cadre du projet de réhabilitation de la colline du Château, une de nos priorités fut la restauration de la Terrasse Nietzsche, point culminant permettant d’accéder à un panorama à 360° sur Nice.

Ainsi, après des fouilles archéologiques nous rappelant la présence de l’ancien donjon, nous avons procédé à la réfection de la calade en galets à l’identique, à la plantation de chênes verts et à la restauration des deux bancs en pierre ainsi que de la table d’orientation d’origine.

Présentée au Geste d’Or à Paris, qui garantit la qualification du geste bâtisseur, la durabilité de l'oeuvre et sa compatibilité avec l'éco-planète, la Ville de Nice a été récompensée pour sa restauration de la Terrasse Nietzsche.

Le panorama de la Baie des Anges depuis la terrasse de la tour Bellanda fait partie de ces vues incontournables que de multiples peintures, photographies ou cartes postales ont largement diffusé depuis le XIXe siècle. Cette tour, accolée à la colline du Château, est particulièrement présente dans le paysage local. Elle est à la fois l’un des rares témoignages du passé militaire de Nice et un lieu de mémoire de l’histoire de la villégiature de la ville.

Rappelant par sa présence l’ancienne tour Saint-Elme de la citadelle, cet édifice, qui fut aussi un hôtel et un musée naval, abrite désormais le Bellandarium, ouvert au public en septembre 2019.

Il s’agit d’une évocation historique fondée sur une scénographie originale présentant, à partir de personnages en habits reconstitués, les hommes et les femmes qui vécurent sur cette colline, des acteurs parfois anonymes, parfois célèbres qui ont façonné notre ville. La scénographie dévoile 52 personnages costumés qui illustrent l’évolution de l’habillement et de l’équipement militaire de l’Antiquité à nos jours.

Une illustration pédagogique de notre Histoire !

Classée en 1906, la croix en marbre blanc, située près de la Promenade des Anglais, a été érigée en 1568 pour commémorer le congrès de Nice, qui a rassemblé Charles Quint, François Ier et le pape Paul III, à Nice, en 1581. Plusieurs fois détériorée et chaque fois réparée, elle a fait l’objet d’une véritable restauration en 2019.

Un témoin de notre histoire préservé !

En juillet 2014, la Ville de Nice décide de solliciter le label Ville d'Art et d'Histoire, attribué par le Ministre de la Culture, après avis du Conseil national des Villes et Pays d'art et d'histoire. Il récompense les communes et groupement de communes qui s’engagent dans une politique de sensibilisation des habitants, des visiteurs et du jeune public à la qualité du patrimoine, de l’architecture et du cadre de vie.

Notre volonté s’inscrit notamment dans le cadre de notre candidature sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Le dossier, que nous avons réalisé avec la Direction du Patrimoine Historique, de l’Archéologie et des Archives et en concertation étroite avec la DRAC et la mission UNESCO, a été déposé au Ministère de la Culture en mai 2019. Avec notre administration, je l’ai présenté, au nom de notre Maire, lors de la commission nationale du 20 juin 2019.

Nice reconnue : mission accomplie !

Christian Estrosi, maire de Nice, ayant pris en 2014 l’engagement d’étendre la diffusion du patrimoine culturel niçois, notamment au travers d’un ambitieux programme de numérisation des collections d’art, de science et d’histoire de la ville et d’édition de grands textes historiques, nous avons d’abord lancé en 2016 le site web trésors.nice.fr, puis en juin 2019 le site archives.nicecotedazur.org : actualités variées, animations ludiques, galeries d’images en ligne permettent au plus grand nombre, Niçois, résidents, touristes, amis lointains, de découvrir les richesses des fonds d’archives depuis 1176 !

Et pour ceux qui veulent aller plus loin, historiens, sociologues, enseignants, usagers en quête d’un document administratif, experts à la recherche de plans techniques…, les archivistes ont travaillé à encoder plus de 40 000 descriptions de documents.

L’accès à la connaissance pour tous !